Fleur de neige -Lisa See ★★★★☆

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Voilà un de moins dans Mon énorme pile à lire!

Je viens vous donner Mon avis sur Fleur de Neige, de Lisa See.

Un livre que j’ai pris le temps de lire, car il faut bien le dire, ça ne vous tient pas en haleine comme un thriller.

Mais il en reste que c’est une magnifique histoire vraie, bouleversante et dramatique!
L’auteur arrive à nous faire voyager dans la Chine du XIX eme siècle sans descriptions superflues. On y découvre un Monde prisonniers de traditions, de superstitions et de règles de vie très strictes, où les femmes n’ont aucune place sinon à ‘fabriquer’ des enfants, qui doivent bien évidemment être des garçons. Toute leur vie est basée sur des principes d’obéissance. « En tant que fille, obéis à ton père ; en tant qu’épouse, obéis à ton mari ; en tant que veuve, obéis à ton fils. »

Je pensais que La tradition qui consiste à bander les pieds des filles à l’âge de 6,7 ans serait le plus difficile à supporter dans ce roman Mais cela va bien plus loin…
La douleur physique n’est pas comparable à la détresse morale de certaines de ces femmes. Elles sont pour la plupart résignées ou amères. Soumises et silencieuses. Elles vivent enfermées, n’ont aucun droit à la culture et même l’écriture des « hommes » leur est interdite, si bien que certaines ont trouver refuge dans une Écriture secrète faites de signes.
Mais l’histoire se base plus profondément sur une amitié. Une amitié entre deux filles qui vont devenir des « laotong » (Deux âmes sœurs réunissant 8 critères, même jour de naissance, mois, année, même taille de pieds, ect…) une amitié si forte qu’elle devait perdurer même après leur mariage Et ne se briserait qu’à leur mort. Mais il en fut autrement, pour des raisons que vous ne saurez que Si vous lisez. ^^
Les dernières pages du Livres m’ont mise La larme à l’œil. Si on n’avait pas compris le réel but de cette histoire, tout se découvrait à ce moment. On comprenait qu’on avait eu tort de juger telle ou telle personne. L’auteur réussit à nous faire ressentir la culpabilité et les sentiments de La narratrice et ça, c’est fort.

C’est une leçon sur l’amitié, La vraie. Celle qui n’exige rien, qui ne juge pas, qui écoute et qui comprend.
C’est encore une belle expérience qui m’en a apprit beaucoup sur les cultures chinoises ancestrales, et sur certaines traditions qui perdurent encore de nos jours.

Et connaître, c’est déjà commencer à comprendre.

Je vous laisse quelques citations qui m’ont touché ou choqué, mais qui ne font que transpirer l’âme de cette œuvre.
« Ma mère me considérait comme toutes les mères considèrent leurs filles – à savoir comme une visiteuse de passage qu’il allait falloir nourrir et habiller jusqu’à ce que je parte vivre dans la famille de mon mari. »
“Que l’on soit riche ou pauvre, empereur ou esclave, le cercle domestique est l’attribut des femmes et la sphère extérieure l’apanage des hommes. Les femmes ne doivent pas quitter les pièces intérieures, fût-ce par la pensée.”
“Pour que mes pieds soient considérés comme parfaits, il fallait qu’ils obéissent après le bandage aux sept critères suivants : ils devaient être minuscules, étroits, élancés, pointus et cambrés, tout en restant parfumés et doux au toucher.”
« Une femme digne de ce nom se tient à l’écart de la laideur, répétait-elle inlassablement, afin que ses paroles se gravent en moi. C’est seulement à travers la douleur qu’on acquiert la beauté – et à travers la souffrance qu’on atteint la paix. »
« Il y a des femmes et il y a des hommes, des ténèbres et de la lumière, de la tristesse et de la joie. Tous ces phénomènes s’équilibrent. La vie n’existe pas sans la mort. Tel est le véritable sens du yin et du yang. »
« Lis un millier de livres et tes mots couleront comme une eau de source. »

Cannibale -Didier Daeninckx ★★★★☆

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Voilà j’ai terminé mon livre hier soir. Ça a mis un peu de temps car j’étais assez occupée mais c’est clairement un livre qui peut être lu en un jour. Jai bien aimé, même si je m’attendais à plus de profondeur. Ce n’est pas une critique dans le sens où je pense que l’auteur ne voulait pas se concentrer sur les personnages mais plus sur les circonstances.

Résumé :

Cannibale raconte l’histoire d’un vieux Kanak de Nouvelle Calédonie, Gocéné, qui se rend dans sa tribu d’origine accompagné par son vieil ami blanc. Deux jeunes leurs barrent la route et chasse undes deux hommes parce qu’il est blanc et que les siens les avaient colonisés. Gocéné leur explique alors qu’il n’est pas mauvais comme ses semblables et pour cela leur raconte son histoire, des années auparavant lorsqu’il fut exporté avec sa tribu à Paris pendant la colonisation, comme bête de foire, logé dans un zoo sous le nom de « cannibale ». C’est alors qu’un jour la moitié de la tribu est échangé contre des crocodiles à un cirque Allemand. Gocéné entreprend alors de les retrouver au péril de sa vie..
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C’est une histoire vraie et touchante qui nous plonge dans le Paris de 1930, mais aussi amère car elle nous rappele le colonialisme et ses atrocités qui restaient invisibles aux yeux de la populasse qui était bien trop occupé à ne voir le monde que sur le bout de leur nez.

L’histoire comporte aussi une important morale mais je laisse le plaisir aux lecteurs de La découvrir 😉
Deux citations qui m’ont particulièrement marqué:

« Il n’est pas de semaine où l’on ne tue pas, aux Colonies ! Cette foire, ce Luna-Park exotique, a été organisée pour étouffer l’écho des fusillades lointaines… Ici on rit, on s’amuse, on chante La Cabane bambou… Au Maroc, au Liban, en Afrique centrale, on assassine. En bleu, en blanc, en rouge…  »
« Les questions, on se les pose avant… Dans un moment pareil, ce serait le plus sûr moyen de ne rien faire. «